« La texture première de l’existence des individus comme des peuples est géographique. »
– Pierre Nepveu
La relation entre culture et paysage est une composante fondamentale de l’identité. Tout comme la poésie, l’architecture devient un médium de croissance et d’expression. Transformant le territoire par ses multiples strates d’occupation, l’architecture compose des paysages culturels, mouvants au gré des cultures. Ces couches successives d’occupation enrichissent nos territoires, dévoilant un terreau fertile en constante actualisation. Ce sont ces richesses qui ont inspiré l’expression de notre projet Espace Rivière, colline anthropique.
D’emblée, nous proposons la métaphore de la falaise au flanc d’une colline, cette image universelle qui nous permet de pousser à fond l’idée de randonnée dans la nature et de tendre le fil conducteur vers la ville, le boulevard, et qui nous mènera à la concrétisation d’une vision collective. Délimitant l’espace urbain où transitent véhicules, cyclistes et piétons à travers la ville, le monticule d’Espace Rivière fait écho à la chaine des collines montérégiennes, dont plusieurs sont visibles depuis son sommet. Il appelle ainsi à l’exploration d’un territoire plus vaste.
La falaise s’impose comme repère dans le quartier. Sa morphologie exprime les strates de pierre calcaire sur lesquelles repose Montréal, tandis que son identité est un métissage culturel, alluvions d’émotions, sédiments de savoir.