Situé dans le quartier Snowdon, un secteur résidentiel de l’arrondissement Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce, un nouveau parc honorera la mémoire d’Elie Wiesel, survivant de l’Holocauste, écrivain, professeur d’université, philosophe, et lauréat du prix Nobel de la paix.
À l’exception des nouveaux bâtiments en hauteur qui l’entoure et la présence d’une roche erratique, le site du Parc-Elie-Wiesel ne présentait aucun élément fixe pouvant servir de point de départ ou de contrainte à la conception. Cette condition particulière était également une opportunité pour concevoir un espace qui sera complètement modulé au besoin du site. L’absence de topographie et la possibilité d’en créer une ont été le point de départ de la réflexion pour les aménagements du parc. Une recherche de précédents de projets d’aménagement qui façonnent la terre nous a dirigés vers les topographies artificielles de Vauban. Destinées à un usage militaire précis, les formes triangulées et les géométries pures de cet ingénieur français du 17e siècle combinaient la nature, la géométrie, et la construction d’une façon unique.
Dans le concept d’aménagement, les formes triangulaires à la Vauban persistent, mais ne sont pas ceinturées de tranchées. L’idée des talus est adaptée afin de créer une topographie offrant des pentes douces pouvant être appropriées. Des plans inclinés émergent du sol pour dynamiser les circulations et pour définir des lieux intimes. L’inspiration des étoiles de Vauban se transforme alors en diamants. Les formes animent le site tels des fragments précieux formés de gazon et de pierre. La composition de l’espace devient un ensemble de lignes pures telles des pierres précieuses taillées avec des arrêtes précises.